Alcool au volant : que risque-t-on et comment réagir ?
Vous avez été interpellé lors d’un contrôle routier et le test d’alcoolémie s’est révélé positif ? Quelles sont les sanctions prévues par la loi belge pour cette infraction routière ? Conduire sous l’influence de l’alcool met en danger la sécurité publique. La vision du conducteur diminue et son temps de réaction devient plus lent. Pour ces raisons, le Code de la route punit sévèrement ce délit en Belgique. Au-delà du simple retrait du permis de conduire pendant plusieurs heures, l’auteur de l’infraction risque une amende, voire un emprisonnement. Pour vous aider à préparer votre défense, consultez un avocat expert en droit de roulage.

À RETENIR: Que faut-il savoir sur la conduite sous l’influence de l’alcool en Belgique ?
Le Code de la route belge distingue deux types d’infractions pour la conduite sous l’influence de l’alcool :
- La conduite en état alcoolique qui est punie à partir :
– D’un taux d’alcoolémie de 0,22 mg/l AAE dans le cas d’un test d’haleine ;
– De 0,5 g/l de sang s’il s’agit d’une analyse sanguine pour les conducteurs non professionnels ;
– De 0,09 mg/l AAE ou de 0,2 g/l de sang pour un conducteur professionnel.
- La conduite en état d’ivresse qui est constatée par les agents de police selon le comportement du conducteur lors d’un contrôle routier.
Que dit la loi belge sur la conduite sous l’influence de l’alcool ? Découvrez ci-après les informations détaillées.
Quelle est la différence entre l’état alcoolique et l’état d’ivresse manifeste ?
Le Code de la route belge fait une distinction entre deux formes de conduite sous l’influence de l’alcool : l’état ou imprégnation alcoolique et l’ivresse.
L’état d’ivresse
L’état d’ivresse manifeste est, selon la jurisprudence de la Cour de cassation le 17 août 1978 (Pas. 1979, I, 1259), l’état d’un conducteur qui n’arrive plus à contrôler totalement ses actes même si elle en reste consciente en raison de l’alcool qu’elle a consommé. Sa reconnaissance repose sur les constatations des agents de police et est basée sur des signes extérieurs visibles :
- Démarche instable ;
- Élocution difficile ;
- Comportement inadapté ;
- Etc.
L’imprégnation ou état alcoolique
L’imprégnation alcoolique est constatée lorsque le conducteur présente un taux d’alcoolémie supérieur ou égal au seuil légal sans qu’il y ait nécessairement des signes d’ivresse. Pour mesurer le niveau d’alcool dans le corps, la police peut procéder à l’un des deux tests suivants :
- Analyse sanguine : l’alcoolémie sera exprimée en grammes par litre de sang (g/l de sang) ;
- Test d’haleine : le taux d’alcool sera indiqué en milligrammes par litre d’air alvéolaire expiré (mg/l AAE).
Taux d’alcool au volant : quels sont les seuils légaux ?
Les seuils légaux à partir desquels l’alcool au volant devient punissable dépendent du statut du conducteur :
- Pour les simples conducteurs : ils sont de 0,22 mg/l AAE s’il s’agit d’un test d’haleine et de 0,5 g/l de sang dans le cas d’un test sanguin ;
- Pour les conducteurs professionnels (chauffeurs de bus, de taxi, de camion, etc.) : ces taux sont de 0,09 mg/l AAE et de 0,2 g/l de sang.
Conduite en état d’ivresse : sanction
Les sanctions sont différentes pour la conduite en état d’ivresse et la conduite en état alcoolique.
Cas de la conduite en état alcoolique
Les risques dépendent :
- Du statut de l’auteur de l’infraction : conducteur non professionnel ou professionnel ;
- Du fait qu’il s’agit d’une première infraction ou d’une récidive.
Pour un conducteur non professionnel
Voici un tableau récapitulatif des sanctions infligées :
| Taux d’alcoolémie en cas de test d’haleine (mg/l AAE) | Taux d’alcoolémie en cas de test sanguin (g/l de sang) | Perception immédiate d’une amende (PI) | Sanction administrative en plus de la PI | Sanction judiciaire |
| 0,22 à 0,34 | 0,5 à 0,79 | 170 € | Interdiction de conduire pendant 3h | 200 € à 4 000 € d’amende + possibilité de déchéance du droit de conduire |
| 0,35 à 0,43 | 0,8 à 0,99 | 400 € | Interdiction de conduire pendant 6h | 1 600 € à 16 000 € d’amende + déchéance du droit de conduire pendant 8 jours à 5 ans |
| 0,44 à 0,5 | 1 à 1,14 | 550 € | Interdiction de conduire pendant 6h | 1 600 € à 1 6000 € d’amende + déchéance du droit de conduire pendant 8 jours à 5 ans |
| Supérieur ou égal à 0,51 | Supérieur ou égal à 1,15 | Aucune | Retrait immédiat du permis de conduire pour 15 jours | 1 600 € à 1 6000 € d’amende + déchéance + éthylotest anti-démarrage obligatoire (Alcolock) si le taux d’alcool est supérieur ou égal à 0,78 mg/l AAE |
Pour un conducteur professionnel
Voici le tableau récapitulant les sanctions encourues par les conducteurs professionnels selon le niveau d’imprégnation alcoolique :
| Taux d’alcoolémie en cas de test d’haleine (mg/l AAE)
|
Taux d’alcoolémie en cas de test sanguin (g/l de sang)
|
Perception immédiate (PI)
|
Sanction administrative en plus de la PI
|
Sanction judiciaire
|
| 0,09 à 0,21
|
0,2 à 0,49
|
105 €
|
Interdiction de conduire pendant 2h
|
160 € à 2 000 € d’amende + possibilité de déchéance
|
| 0,22 à 0,34
|
0,5 à 0,79
|
170 €
|
Interdiction de conduire pendant 3h
|
200 € à 4 000 € d’amende + possibilité de déchéance du droit de conduire
|
| 0,35 à 0,43
|
0,8 à 0,99
|
400 €
|
Interdiction de conduire pendant 6h
|
1 600 € à 16 000 € d’amende + déchéance du droit de conduire pendant 8 jours à 5 ans
|
| 0,44 à 0,5
|
1 à 1,14
|
550 €
|
Interdiction de conduire pendant 6h
|
1 600 € à 16 000 € d’amende + déchéance du droit de conduire pendant 8 jours à 5 ans
|
| Supérieur ou égal à 0,51
|
Supérieur ou égal à 1,15
|
Aucune
|
Retrait immédiat di permis de conduire pour 15 jours
|
1 600 € à 16 000 € d’amende + déchéance + alcolock obligatoire si le taux d’alcool est supérieur ou égal à 0,78 mg/l AAE
|
Pour un récidiviste
En cas de récidive d’alcool au volant dans les 3 ans qui suivent le prononcé du jugement de condamnation, les amendes sont doublées, auxquelles peuvent s’ajouter :
- Une peine de prison de 1 mois à 2 ans ;
- La déchéance du droit de conduire pendant 3 mois jusqu’à 5 ans, voire de façon définitive dans les cas les plus graves.
L’éthylotest antidémarrage est obligatoire pendant une durée de 1 à 3 ans. Le véhicule doit être équipé de ce dispositif pendant ce délai. Enfin, le conducteur doit passer des examens de réintégration pour récupérer son droit de conduire.
Cas de la conduite en état d’ivresse
La conduite en état d’ivresse est passible d’un retrait immédiat du permis de conduire pendant 15 jours. Selon l’article 35 du Code de la route belge, une déchéance du droit de conduire peut être prononcée pour une durée d’un mois à cinq ans, voire de manière définitive.
En cas de conduite en état d’ivresse, le Code pénal prévoit également une amende entre 1 600 € à 16 000 €. La citation devant le tribunal de police est obligatoire.
Ivresse au volant : comment un avocat peut-il vous aider ?
En cas de poursuite pour conduite sous l’influence de l’alcool, l’intervention d’un avocat peut être déterminante. Ainsi, il est conseillé de faire appel à ce juriste dès le début de la poursuite, car il peut :
- Contester la procédure ou l’infraction : ce professionnel du droit vérifiera la légalité du contrôle de la police et la qualification de l’infraction (imprégnation alcoolique ou ivresse). Il relira le contenu du procès-verbal et s’assurera du respect du droit de la défense de son client et agira en cas de constatation d’une irrégularité ;
- Demander un aménagement des sanctions : selon la situation, l’avocat aidera l’auteur de l’infraction à obtenir une réduction ou un paiement échelonné de l’amende ainsi qu’un permis provisoire si nécessaire ;
- Défendre devant le tribunal de la police : l’aide de ce juriste est indispensable pour la préparation de la stratégie de défense et la garantie du respect du principe de proportionnalité des peines.
Pour conclure, l’alcool au volant est punissable à partir d’un seuil légal. Pour vous aider à obtenir l’abandon des poursuites ou à alléger vos peines, consultez sans tarder un avocat expert en alcool au volant en Belgique.
POINTS CLÉS À RETENIR :
- La principale différence entre l’état d’ivresse et l’imprégnation alcoolique est que l’état d’ivresse est basé sur l’appréciation des signes extérieurs par les agents de police alors que l’état alcoolique repose sur un test d’alcoolémie ;
- Les taux d’alcool au volant punissables sont supérieurs ou égaux à 0,22 mg/l AAE ou 0,5 g/l de sang pour un simple conducteur et à 0,09 mg/l AAE ou 0,2 g/l de sang pour un conducteur professionnel ;
- La conduite en état d’ivresse est sévèrement punie par la loi belge par rapport à la conduite en état alcoolique ;
- En cas d’ivresse au volant, l’avocat veille au respect des droits du conducteur et assure sa défense tout au long de la procédure de poursuite.
Articles Sources
- police.be - https://www.police.be/5328/actualites/les-perceptions-immediates-comment-ca-marche
- police.be - https://www.police.be/5337/actualites/quelle-difference-entre-ivresse-et-impregnation-alcoolique
- code-de-la-route.be - https://www.code-de-la-route.be/fr/reglementation/1968031601~invynqx4tj
- police.be - https://www.police.be/5998/fr/actualites/securite-routiere-moins-tolerants-avec-lalcool
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